29/12/2013

Je suis là !!!

"Regardez-moi !! Ecoutez-moi !!"
C'est plus que clairement le message envoyé ces temps-ci par Eliott... Un mois après la naissance de sa petite sœur, tout a commencé par un "craquage alimentaire" (il a mangé du gruyère et du fudge à l'école) qui a entraîné une semaine de déséquilibres (santé et énergie) assez impressionnante à vivre, et puis comme il s'est sans doute vite rendu compte que cela captait notre intérêt, même de façon négative, il a dû se dire que ce devait être une bonne idée de continuer dans cette voie... Résultat, des jours vraiment durs à gérer en tant que parents qui essayons de prendre en compte les besoins de notre enfant. Parce que, parfois, quand ces besoins sont disproportionnés et permanents, on y arrive tout simplement pas. Alors, oui, nous avons crié et opté pour quelques solutions vraiment nulles (la seule efficace dans ses cas là, en tout cas, celle qui nous permet à nous de faire passer la tempête de la manière la plus soft possible c'est de tenir sa porte de chambre fermée jusqu'à ce qu'il semble à peu près apaisé de l'autre côté... il faut souvent s'y reprendre à plusieurs reprises!), et dans le même temps, nous avons pas mal cogité pour avancer vers une voie meilleure... Définitivement c'est l'énorme point positif de la parentalité positive (qui porte bien son nom quand on y pense!), c'est à quel point c'est source d'évolution... pour toute une famille. Plusieurs décisions prises:
- de la plus petite (une commande d'huiles essentielles apaisantes),
- à la quotidienne (mise en place d'un nouveau rituel du soir où nous notons sur l'agenda familial notre moment préféré de la journée... ce qui nous force aussi en tant que parent à chercher, même dans la journée qui nous semble la plus catastrophique à trouver au moins un bon moment -même de 2 minutes, y'en a forcément toujours un!!/ Accorder au moins une fois par jour à Eliott un temps rien qu'à lui - vraiment rien qu'à lui, où il décide de l'activité, où l'autre parent n'a pas le droit d'interférer, où le téléphone portable est coupé)
- à des aides plus spécifiques pour Eliott, on va essayer un rendez-vous chez un osthéo-énergéticien, voir ce que ça peut donner...
- aux remises en cause plus profonde de notre part... Tous les malheurs d'Eliott ne nous semblent pas juste ancrés sur le présent. A nous de nous retrousser les manches pour aller voir ce qui peut le soulager, en nous délestant de nos (nombreux) bagages du passé... [si le transgénérationnel ça vous dit quelque-chose ce paragraphe peut vous parler, sinon, fouillez un peu si le cœur vous en dit, mais à nous, ça nous parle!]. Nous avons aussi l'intention de bosser chacun sur la gestion de nos émotions (ce n'est sans doute pas pour rien que les émotions sont si envahissantes pour Eliott quand on sait que 90% de l'éducation passe en fait parce que l'enfant voit -et perçoit- et non parce qui lui est dit!!).

C'est un boulot constant et colossal d'être parent, surtout quand on fait le choix d'être un parent "positif": ça ne veut pas dire qu'on ne se trompe pas, qu'on ne craque jamais, mais ça signifie qu'on accepte de se remettre en cause en permanence (personnellement, j'ai envie un jour d'être capable de faire comme je VEUX et non, comme ça m'arrive encore souvent comme je PEUX): à la fois un sacré défi et un très beau cadeau! 

Des piqures de rappel sont toujours plaisantes sur ce chemin:
- Déjà sur la nature "scientifique" du développement de l'enfant et de ses capacités réelles: ce lien est très intéressant (et même s'il parle du "tout-petit" on sait que le développement neuronal de l'"âge de raison étant vers 7-8ans, on peut élargir le propos au "petit")
- Relecture de classiques: Poser des limites à son enfant et le respecter de Catherine Dumonteil-Kremer et Elever ses enfants avec bienveillance de Marshall B. Rosenberg

Allez, pour le plaisir du partage et de la réfexion, une petite citation de ce dernier sur le danger que peut comporter l'étiquette du mot "enfant" (oui! oui!): "Lors des ateliers de parents que j'anime (...) je sépare le groupe en deux (...) et je demande aux personnes d'écrire sur une grande feuille de papier un dialogue conflictuel entre elles-mêmes et quelqu'un d'autre. J'explique de chaque côté en quoi consiste le conflit, avec l'unique différence que le premier groupe est en conflit avec un enfant et l'autre avec un voisin. (...) Chaque fois que j'ai proposé cet exercice, il s'est avéré que le groupe travaillant sur la situation de conflit avec l'enfant communiquait avec moins de respect et de compassion que celui en conflit avec un voisin"!
La vie à 4, un nouvel équilibre à construire... en famille!

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