30/11/2013

Nido #1

Le Nido, c'est le nom qui désigne l'ambiance telle que l'a élaborée Maria Montessori pour les 0-18 mois. C’est à son retour des Indes en 1946, qu'elle sollicite une de ses collaboratrices, Adèle Costa Gnocchi, pour élaborer un projet d’accueil des enfants de 0 à 3 ans. Déjà, en 1923(!), Maria Montessori avait abordé cette réflexion dans son livre : « L’enfant dans sa famille », en se demandant comment accueillir le nouveau-né, cet être qui a une intelligence très active dès les premiers instants de sa vie.
Très peu de documentation en français sur ce thème malheureusement. Je trouve cette réflexion pourtant fabuleuse, et j'adore l'idée de réfléchir à la création d'un environnement adapté qui tienne compte des profonds besoins physiques, psychiques et sociaux du tout-petit.
Il doit y avoir d'autres références sur la toile, mais je garde une affection particulière pour ce blog qui a été une des sources principales lors de mes premières découvertes montessorienne.
Lili aura donc son petit espace de Nido: le berceau va tout bientôt être remplacé dans le salon par un tapis ou un matelas sur lequel la toute douce peau d'agneau livrée ce matin (merci les filles!!) sera juste parfaite, les mobiles vont pouvoir se succéder au dessus de Lili grâce au crochet suspendu que nous avons fixé au plafond (objectif: le mobile de Munari doit être fini pour la fin de la semaine!) et un miroir viendra compléter l'espace...
En attendant, elle profite de notre mobile papillon/libellule qui, même s'il n'est pas montessorien, rencontre un beau succès, et quelques images contrastées en noir et blanc font leur apparition pour le plus grand plaisir du regard de Lili qui s'affine chaque jour un peu plus...
Une grande et longue concentration (déjà!) cet après-midi devant ces 2 jolis petits moutons... tellement concentrée qu'elle en a trouvé le sommeil toute seule! (promis j'ai pas fait exprès pour les moutons!)

Pour le plaisir ♥


frère & sœur... Aujourd'hui, on en est là, plutôt sympa, nan???

28/11/2013

Quatre

Bientôt un mois (déjà!!!) que nous sommes 4!
Nous prenons nos marques, assez tranquillement je trouve. C'est sûr que pour Eliott ce n'est pas tous les jours simple, mais petit à petit nous sentons qu'il trouve des nouveaux repères. Très attentionné et doux avec sa sœur, son opposition se manifeste à nous (et se retrouve dans l'absolu dans son besoin de mouvement exacerbé). J'avoue avoir eu beaucoup de mal à me mettre en empathie avec lui les 15 premiers jours de Lili, mais, comme elle s'ouvre au monde, je parviens à nouveau à me sentir connectée à ses besoins à lui aussi... Il faut dire que c'est un vrai travail d'équipe et que mon homme a plus que pris sa place dans cette nouvelle constellation.
Je ne m'attendais pas à avoir aussi vite autant de temps pour être avec mon aîné et j'en suis très heureuse. Alors certes, pour lui, c'est forcément beaucoup moins qu'avant, mais nous en avons et c'est chouette. Encore faut-il en prendre soin, des ces instants, merci à mon chéri qui est allé à l'atelier des parents cette semaine: un temps "privilégié" avec (un de) ses enfants, ça peut être 10 ou 15 minutes, mais des minutes "absolues", sans aucun parasitages extérieurs: pas de téléphone ni de discussion entre temps avec quelqu'un d'autre dans la maison... 10 à 15 minutes d'une vraie "concentration" partagée...
Alors nous allons suivre ce joli chemin, à 4, ♥

27/11/2013

Premières rencontres

Je suis une maman louve... Je porte Lili contre mon cœur. Je l'ai porté 9 mois en moi, je garde ce lien fort en continuant le portage... Lili accepte volontiers d'être posée: elle commence à avoir de chouettes temps d'éveil à mater son mobile papillon, elle s'endort sur moi, en tétouillant souvent (le sein ou le doigt) parfois auprès de papa et ensuite le transfert dans le couffin ne pose aucun souci... Le portage est donc pour l'instant réservé aux sorties... Ca m'arrange, j'avoue, ça évite "la tournée" des bras ;-)
Je suis heureuse d'avoir respecté mon instinct concernant les premières rencontres de Lili: les 15 premiers jours de sa vie elle n'a connu que mes bras et ceux de son papa... Et puis, il y a eu le "fameux" premier pic de croissance (et d'allaitement!) et depuis (plus que coïncidence?) je la trouve beaucoup plus éveillée et on sent qu'elle commence à "s'ouvrir au monde" (je pense aussi que cette impression est renforcée par l'amélioration de sa vue qui se précise chaque jour un peu plus...)... J'ai donc suivi mon instinct et mon bébé, et je commence (enfin), doucement à lui proposer d'autres bras... Bien sûr un peu avant tout le monde, il y a eu la "rencontre" des bras de son frère (qui en est fier, mais fier!), puis de mes amies proches dont un long moment de "discussion" intense (qu'est-ce qu'on peut s'en dire des choses par les gestes et le regard) avec sa marraine (j'ai hâte de lui présenter son parrain -et sa ptite famille-, vivement janvier!!) et enfin aujourd'hui avec sa tata Lolo... Qu'il est bon de se respecter, de se laisser le temps, qu'elles sont belles ses premières rencontres... Regardez-vous même!


17/11/2013

Allaitée!!

J'ai allaité Eliott 3 mois et 1/2: 3 très longs mois, stressants et épuisants. Un allaitement commencé à la maternité dans le stress. Ayant subi une réduction mammaire en 2001 (à la base, pas forcément envie de le crier sur les toits mais en même temps, si une (future) maman dans ce cas passe par là, et que ça peut l'aider, autant ne pas omettre ce "détail"), ce 1er allaitement est avant tout une grosse interrogation: est-ce que les canaux n'ont pas été trop endommagés? L'équipe de la maternité est donc à l'époque informée de mon "cas" et de mon désir d'allaiter. Nous avons la chance d'être dans une maternité qui souhaite obtenir à l'époque le label "amie des bébés", toute l'équipe est donc pro-allaitement à fond, contrepartie: il faut que ça marche, et, dans un cadre hospitalier, ça veut dire: mesures, évaluations, et donc forcément, involontairement: pression!!
Il faudra une peu plus de 20H avant que ne parvienne un peu de colostrum. L'équipe patiente mais je sens le stress, je sais que si Eliott n'avait pas été un "gros" bébé, il aurait déjà eu un supplément. Je ne me souviens plus de ma "montée de lait", mais je sais qu'à j+2 ou 3, on me propose le tire-lait pour stimuler ma lactation, Eliott ne prenant pas assez de poids... Et c'est là que je m'interroge: on parle bien d'allaitement à la demande dans cette maternité, mais il y a quand même cette sacro-sainte idée de pas plus de toutes les 2h... pour la digestion, hein... Malheureusement, cette idée va s'ancrer en moi et je n'entendrai pas par la suite les conseils d'allaitement à la demande (la vraie demande) parce que je vais rester accrocher à cette idée de pause obligatoire!! Personne ne m'évoque en ces 1ers jours la possibilité d'allaiter aux 1ers signes d'éveil (en gros on propose le sein à bébé dès qu'il ouvre les yeux, au pire, s'il n'a pas faim, il le fera comprendre) ce qui est pourtant très bien expliqué sur le site de la leche league, qui aurait été j'en suis sûre beaucoup plus efficace que de peser Eliott avant et après les tétées pour "évaluer" la quantité de lait (s'il avait tétées 20 ml mais 12 fois par jour, ça l'aurait sans doute fait!!), ou se fier au tire-lait pour me dire que "oui, en effet, il semblerait que je n'ai pas beaucoup de lait"... Bref, c'était bien mal engagé... Nous avons été ensuite suivis par une sage-femme très volontaire mais qui partait du même postulat que je n'avais pas beaucoup de lait: j'ai retrouvé dans le carnet de santé d'Eliott la remarque suivante: bébé a beaucoup pleuré (perte de poids après le retour à la maison), proposition de mise en place du DAL (Dispositif d'aide à la lactation): mais elle ne me questionne pas vraiment sur ma façon d'allaiter, ne me propose pas de donner le sein quand mon bébé est éveillé (avant ses pleurs!!!). Le DAL sera une vraie galère pour nous (mais je sais que ça a sauvé plus d'un allaitement), au final, 15 jours suffiront quand même à faire reprendre du poids à Eliott, nous pourrons nous passer du dispositif, mais je n'ai pas confiance en moi, je reste sur l'idée que cet allaitement est contraignant et épuisant, je continue de noter scrupuleusement les heures, le nombre de tétées, la prise de poids d'Eliott avance mais est toujours "à la limite"... 3 mois et 1/2 à ce rythme, je n'en peux plus, c'est en partie la mort dans l'âme que je choisis finalement d'arrêter là. Mon fils ne tolèrera pas le lait maternisé, mais nous trouverons vite des alternatives et sa courbe de poids suivra à nouveau le schéma plus "classique"...

Depuis, depuis ma vie a bien changé, je suis entourée de mamans allaitantes (donc, j'ai pu comprendre ce que c'était vraiment l'allaitement et pas essayer d'allaiter comme si on donnait un bib!!), j'ai plus confiance en moi, j'ai préparé mon accouchement et aussi les débuts de vie de Lili en méditant beaucoup (je médite beaucoup en utilisant la visualisation positive, c'est très efficace pour moi!), j'ai gardé en tête une phrase clé de notre 1ère sage-femme: ça a quand même marché une première fois, les canaux se re-densifiant à chaque grossesse, ça ne pourra que être mieux pour un deuxième... Et puis, nous avons été suivis pour cette grossesse par 2 sages-femmes confiantes par essence en la physiologie et la "nature" des femmes. Françoise, qui a été là pour l'accouchement et les premiers jours en suivi à domicile ne nous a donné que du "positif": forcément, ça aide!!! Résultat: Lili aura 15 jours demain, elle a repris son poids de naissance à J+10, tranquillou (et encore, elle aurait eu un peu de marge, dixit ma sf! j'adore!), elle commence à prendre de bonnes joues ;-)

Jolie bouille, n'est-ce pas? :-D
Les différences fondamentales: la certitude que ça allait marcher + j'ai allaité aux 1ers signes d'éveil! Je commence tout juste à attendre un peu plus que ma fille "réclame" une tétée pour lui proposer le sein (je n'attends toujours pas qu'elle pleure, hein, juste quand elle ouvre les yeux, je lui laisse ses phases d'éveil et dès qu'elle tête dans le vide, hop, au sein!). Et enfin et surtout: aucune contrainte: je ne sais absolument pas à combien de tétées par jour nous en sommes, ni combien de temps "dure" une tétée!! Si Lili tète un sein, c'est ok, si elle en "veut" 2, pas de souci, le record est parti sur 2 seins quasiment deux fois d'affilée... Là, ok ça fait un peu long, mais après elle fait parfois des pauses de 3 ou 4h, ce qui me va aussi (juste la nuit, en mode tétée non-stop entre 2 et 4h, c'est un peu raide!!!).
Je verrai un peu plus tard si je ressens le besoin d'aider Lili à trouver un rythme... On en reparle dans... 3 mois??? :-D

En observant bien, on devine aussi un léger double menton! mdr!


16/11/2013

Transition paléo

Pas sûre pour la place accordée à l'eau minérale sur cette
pyramide, surtout en mode allaitement,
je crois que je pourrais la mettre en base tout en bas :-)
Ca y est, je me décide!
Après un essai d'un peu plus d'un mois en janvier/février 2013, puis une grossesse qui m'a fait revenir à une alimentation très "Junk food" (les premiers mois en tout cas), un retour à la vie "sans" (laitages, gluten, maïs) depuis le mois de juillet, nous nous apprêtons à (re)franchir le cap!
Pas d'essai cette fois-ci, je pense que nous replongeons pour longtemps: j'ai mis presqu'un an à murir cette décision (9 mois précisément je crois!). Mon homme lui m'attend sur le sujet depuis un moment (quand je pense à la toute première fois où j'ai évoqué le sujet il y a 2 ans et quelques de cela et qu'il m'a vraiment pris pour une dingue! lol)...
Alors, Paléo diet, c'est quoi? Un régime? Non, un regard nouveau sur notre façon de manger qui prend ses racines à l'époque paléolithique. Pourquoi ça? Parce qu'il semblerait que 10000 ans ne soient absolument pas suffisant à l'homme pour adapter son système immunitaire/digestif à de nouvelles données, ...
Donc, oui, vu de l'extérieur, paléo diet c'est pour la plupart des gens une façon de manger "sans": sans laitages, sans céréales, sans légumineuses, sans huiles végétales hautement transformées... C'est d'ailleurs essentiellement comme ça qu'il est perçu en France: comme un régime amincissant. Je pense que c'est passer à côté de l'essentiel...
Mais pour nous qui étudions la question depuis un moment et qui avons déjà vécu plus d'un mois en suivant cette façon de manger, nous le voyons surtout comme un régime "avec": tout plein de fruits et légumes bio, de la bonne viande et des poissons locaux et bio, en respect avec notre environnement, et surtout avec beaucoup d'énergie et de retombées positives sur notre corps et notre bien-être... Je suis depuis plusieurs mois un groupe de discussion Facebook dans lequel plusieurs familles ont franchi le pas, c'est très impressionnant de voir les similitudes dans les conséquences positives (alors que ces familles ne vivent pas au même endroit, n'ont pas toutes le même mode de vie, etc...)

Parce que je trouve cet article très clair, je vous le copie ici:
(attention c'est un peu long, si ça vous gonfle déjà, laissez tomber, sinon, jetez un coup d'œil, c'est très bien écrit et documenté)
"10 raisons qui expliqueraient les bénéfices du mode alimentaire Paléo
L’approche « Paléo », pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une façon de manger qui exclut les céréales, les légumes secs, les produits laitiers et les huiles hautement transformées ( par exemple l’huile de pépin de raisin ou l’huile de colza). En d’autres termes, c’est un modèle alimentaire basé sur la chasse, la pêche et la cueillette, mais adapté à notre vie moderne.
La communauté Paléo se développe au Etats-Unis, en Australie et en France, d’après mes connaissances. Tous les gens qui adoptent ce style de vie (y compris moi-même)  en retirent des bénéfices, aussi bien au niveau de leur physique (perte de poids, gain de masse musculaire, réduction des problèmes de peau) qu’au niveau de leur santé mentale (anxiété, dépression) et physique (problèmes articulaires, circulatoires, problèmes digestifs, syndrome du colon irritable, perte de cheveux, problèmes de peau, problèmes oculaires, problèmes auto-immunes idiopathiques, maladies auto-immunes et j’en oublie …)
Visitez les forums, lisez les blogs : les témoignages positifs sont bien présents. Mais au-delà des réussites personnelles, qu’est ce qui peut justifier la supériorité de cette approche, qui va bien souvent à l’encontre des recommandations gouvernementales en matière de santé ?  Pourquoi les céréales complètes, les yaourts allégés, la margarine et les édulcorants seraient-ils mauvais ?
Pour mémoire, c’est Loren Cordain (scientifique américain spécialisé dans le domaine de la nutrition et de la physiologie de l’exercice) qui a formalisé cette approche alimentaire sous le nom de Paleo Diet dans les années 1990 (auteur des livres The Paleo Diet et The Paleo Answers). Un des pionniers en matière de recherche scientifique est Boyd Eaton (1980s).
Voici 10 raisons qui expliqueraient la supériorité de l’approche Paléo. Ce ne sont pas des résultats d’études publiées dans des journaux scientifiques, mais le résumé de la pensée de certains professionnels de santé et de chercheurs américains.
1) La densité nutritionnelle. Mathieu Lalonde (chercheur en chimie organique et inorganique) considère cet argument comme le meilleur. Il s’agit du rapport entre le contenu en micronutriments et la teneur en calories. Je vous conseille vivement de regarder cette vidéo en anglais, dans laquelle Mathieu Lalonde analyse la densité nutritionnelle des aliments : http://www.youtube.com/watch?v=HwbY12qZcF4. Selon Mira et Jayson Calton, le mal du siècle, c’est la déficience en micronutriments (Auteurs du livre Naked Calories). Le fait de se nourrir exclusivement de produits transformés nous fait râter l’opportunité de nourrir vraiment notre corps. Autrement dit, après quelques tartines sucrées, ou une grosse portion de pâtes, vous n’avez plus du tout la place ni les papilles prêtes pour apprécier un fruit frais , un bol de légumes, ou quelques oeufs pôchés, même préparés avec le plus grand soin. La déficience en nutriments est aussi la théorie de nombreux professionnels de santé qui valorisent la recherche et le traitement des causes profondes plutôt que la seule suppression des symptômes.
2) Les bienfaits apportés par les composés phytochimiques des plantes. Comme vous le savez, manger Paléo ne consiste pas à se nourrir de viande exclusivement. Les végétaux ont une place primordiale. Les plantes sont sources de composés phytochimiques qui agissent en synergie (les composés phytochimiques sont des substances biologiques actives que l’on trouve dans les végétaux, en très petites quantités). Les plantes produisent ces composés pour croître, se reproduire, se défendre contre les insectes, les micro-organismes pathogènes et autres menaces. Il y a des centaines de composés phytochimiques. Ils sont responsables des qualités sensorielles de la plante: couleur, arôme, saveurs, textures. Il est impossible de reproduire leur effet sous forme synthétique (compléments alimentaires). Les principales classes de composés phytochimiques sont: les caroténoïdes, la chlorophylle, les polyphénols, les composés organo-soufrés, les composés azotés. A titre d’exemple; il y a un nombre croissant d’études qui montrent que les crucifères (choux, brocolis, choux de bruxelles, navet, chou-fleur, cresson pour n’en citer que quelques uns) auraient des propriétés anti cancer.
RAPPEL Il faut se rappeler que selon Loren Cordain et Sarah Ballantyne (PhD, bloggeuse sur http://www.thepaleomom.com), un des principes fondamentaux de l’approche paléo est de protéger notre paroi intestinale en éliminant les éléments qui l’abîment. Ainsi nous bénéficions d’une meilleure digestion et d’une meilleure absorption des nutriments, ce qui est selon eux considéré comme la base d’une bonne santé.  Je n’ai pas passé beaucoup de temps a étudier les travaux de Seignalet, mais il me semble que lui aussi porte son attention sur la perméabilité intestinale (le processus selon lequel le passage des substances est sélectionné de l’intestin grêle à la circulation sanguine. Lorsque la barrière de la muqueuse intestinale est altérée, on parle d’hyperperméabilité intestinale – "leaky gut" en anglais)
3) Les céréales  (famille des graminées ou poacéesapportent très peu de micronutriments. Selon Mathieu Lalonde, l’argument le plus valable contre les céréales est qu’elles sont peu nutritives une fois cuites. Qui mange du blé cru?
4) Les céréales et les légumineuses contiennent de l’acide phytique à haute dose, ce qui réduit l’absorption des minéraux de nos repas. L’acide phytique se lie avec les minéraux et cet ensemble est excreté par les voies naturelles. L’acide phytique contribuerait à nos déficiences nutritionnelles selon l’approche de Robb Wolf, biochimiste et chercheur auteur du livre The Paleo Solution et selon l’approche Weston A Price. Selon Mathieu Lalonde, l’acide phytique ne serait pas un problème car on le trouve dans tous les végétaux, et non pas seulement les céréales. Qui a raison ?
 5) Toutes les céréales contiennent des prolamines. Robb Wolf  soutient que toutes les céréales, (même celles qui ne contiennent pas de gluten) contiennent beaucoup de prolamines (Pour info, les prolamines du blé se nomment GLIADINES). Elles sont difficiles à digérer pour tout le monde. Une consommation excessive peut entrainer des irritations intestinales, une inflammation systémique et c’est ainsi la porte ouverte aux maladies auto-immunes. Christophe Carrio (coach sportif français) évoque  les prolamines dans un de ses posts.
 6) Les céréales contiennent des lectines, qui affectent la perméabilité intestinale. Les lectines sont une classe de protéines qui est présente dans les toutes les plantes, à degré variable. Elles font partie d’un mécanisme de protection contre les prédateurs et insectes nuisibles. Les lectines sont en général dans les graines de la plante. Selon Sarah, si on peut manger l’aliment cru (les baies, par exemple ) alors il n’y a pas de souci. Si on doit cuire l’aliment, alors ce sont des lectines dangereuses. Les lectines dites dangereuses sont très mal digérées et comme les céréales contiennent des inhibiteurs de protéase (selon Robb Wolf), tout ceci contribue a endommager les cellules qui tapissent vos intestins. Cela créerait des trous, et ce qui n est pas sensé passer dans la circulation sanguine s’ y retrouve. Cette fuite est rendue plus grave parce que les sucres et d’autres molécules se lient aux lectines et passent dans le sang. Cela génère alors de l inflammation systémique, et peut être le départ de diverses maladies, comme les maladies auto-immunes ou même les maladies cardiovasculaires. A savoir: certaines lectines sont plus dangereuses que d’autres. L’agglutinine de germe de blé est l’une des plus dangereuses selon Robb Wolf.
 7) Et le gluten, pourquoi est-il si méchant ? Le gluten est composé de gliadine et de glutenine (protéines). Le gluten est responsable de la maladie céliaque. Il n’y a pas de doute là-dessus. Le gluten serait aussi responsables de nombreux maux de notre monde moderne mais la communauté médicale est encore très divisée a ce sujet (voir cette étude ). De plus en plus de maladies semblent guérir ou au moins partiellement avec une alimentation sans gluten (Pour plus d’information, écouter les podcasts du Dr Tom O Brian). Le gluten agirait sur les récepteurs opioïdes du cerveau en imitant les effets des drogues opiacées telles l’héroïne ou la morphine (Robb Wolf , The Paleo Solution). Selon le Dr O Brian, il existerait un problème de réactivité-croisée avec le gluten. Le café est, parait-il l’aliment qui a la réactivité croisée la plus forte ! J’ai arrêté le café pour cette raison. Lisez cet article en anglais, vous comprendrez ce concept de réactivité croisée: http://www.thedr.com/images/gs201crfoods.pdf
8) Les légumineuses et pseudo graines (amarante, quinoa)  sont sources de lectines et de saponines. Cette idée est soutenue, entre autres, par Robb Wolf, Loren Cordain, Sarah Ballantyne. Selon Sarah, toutes les plantes contiennent des saponines, molécules souvent concentrées dans les graines de la plante. Elles sont relativement présentes dans les légumes de la famille des Solanacées (tomates, aubergines, piments, pommes de terre) Elles ont une fonction de détergent et agissent en dissolvant les membranes cellulaires des microbes et insectes. Les saponines des légumineuses et des céréales entraineraient une détérioration de la muqueuse intestinale, entrainant une hyperperméabilité intestinale. Si les saponines entrent dans la circulation sanguine, elles génèrent de l inflammation. Question a se poser: les saponines et les lectines seraient-elles détruites a la cuisson comme le dit Mathieu Lalonde?
9) Les produits laitiers ne sont pas bons pour nous. Selon Cordain, le lait n’est pas d’une densité nutritionnelle elevée. Il est insulinogénique (il déstabilise le taux de sucre dans le sang et provoque des pics d’insuline) Les hormones bovines pourraient altérer notre fonctionnement hormonal. Elles favoriseraient la perméabilité intestinale. Le lait augmenterait la secrétion de mucus . Le lait est peu toléré (25% des Caucasiens sont intolerants au lactose). Le lait est source d’allergies (allergies fréquentes à la caséine). Il peut aussi  exister une réactivité croisée du lait avec le gluten. C’est un sujet très debattu au sein de la communauté Paléo car les produits laitiers CRUS (= non pasteurisés) ont des propriétés différentes (un autre sujet!) et sont très nutritifs si on peut les tolérer  (vision Weston A Price ) . Voici une article français très intéressant  sur le lait cru: http://www.dur-a-avaler.com/confession-buveur-lait-cru-taty-vache-pasteurisation/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=confession-buveur-lait-cru-taty-vache-pasteurisation
10) Les graisses animales ne sont pas mauvaises pour nous. Contrairement à ce que l’on nous dit depuis les années 1950, il n’y a pas de preuve que les graisses animales provoquent des maladies cardiovasculaires. J’ai passé 30 heures sur ce sujet. Voici 3 études qui montrent qu’il n’existe à ce jour aucune preuve  quant à la nocivité des graisses saturées animales sur le système cardiovasculaire:
Siri-Tarino P et al 2010, ‘Meta-analysis of prospective cohort studies evaluating the association of saturated fat with cardiovascular disease’, The American Journal of Clinical Nutrition, doi: 10.3945/ajcn.2009.27725
Murray Skeaff C & Miller J 2010, ‘Dietary Fat and Coronary Heart Disease: Summary of Evidence from Prospective Cohort and Randomised Controlled Trials’, Annals of Nutrition and Metabolism, doi: 10.1159/000229002
Yamagishi et al 2010, ‘Dietary intake of saturated fatty acids and mortality from cardiovascular disease in Japanese: the Japan Collaborative Cohort Study for Evaluation of Cancer Risk (JACC) Study’, The American Journal of Clinical Nutrition, doi: 10.3945/ ajcn.2009.29146
Selon Weston A Price, les graisses animales sont bonnes pour nous, pourvues qu’elles proviennent d’animaux nourris exclusivement à l’herbe, et en bonne santé (Weston A Price 1870 – 1048. Livre Nutrition and Physical Degeneration)
Remplacer les graisses animales par des graisses végétales ne serait pas bénéfique, voire serait néfaste sur notre santé ( Podcast de Chris Kresser http://chriskresser.com/the-saturated-fat-heart-disease-myth-colonoscopy-health-risks-and-intermittent-fasting , étude http://www.bmj.com/content/346/bmj.e8707)"

09/11/2013

La naissance de Lili

Après 5 faux-travails, qui nous ont fait penser plusieurs fois qu'elle arriverait bien en avance, notre douce Lili a pris le temps de se faire toute belle, et elle a finalement vu le jour le 4 novembre 2013. (à 4 petits jours du terme officiel).
Nous avons eu la chance de pouvoir vivre l'accouchement à domicile dont nous avions envie. En voici le récit (si ça vous embête de lire des mots comme placenta, col de l'utérus, contractions, efforts, ... regardez directement la photo hein!):
J'ai eu mes 1ères contractions à 6h (enfin, pas vraiment les premières après plusieurs faux départs, mais concentrons-nous sur le jour J!)... Elles ont été très gérables toutes la journée. J'ai même eu 2 pauses (qui nous ont fait craindre un Nième faux travail, mais qui m'ont permis de faire 2 mini-siestes). Françoise, notre sage-femme, est passée une 1ere fois vers 14h, en pleine "pause" dans le travail: examen: col vaguement à 1, mais tout chaud, tout mou, très "prêt".
Nous partons faire un tour: lubie de femme en train d'accoucher: nous allons même au LIDL qui est juste à côté de chez nous acheter un globe à Eliott!! Je reste accrochée une bonne minute devant le bac des bottes de ski, clouée sur place par une contraction! Elles commencent à me demander une certaine concentration! :-) mais nous arrivons à passer en caisse et à rentrer à la maison sans encombre!!,et surtout, victoire: le travail se relance :-)
A partir de 18h, les contractions commencent à me faire chanter... Et les genoux de mon homme à douiller puisque je prends appui sur lui, en me mettant légèrement en arrière... Nous faisons quand même 2 parties de scrabble (assez sportives! lol!).
J'avais prévu de pouvoir me suspendre, je n'en ai absolument pas ressenti le besoin! J'avais plus besoin de me mettre en "poussée" sur mes bras. De la même façon, le ballon ne m'a pas servi à moi, mais... à mon homme qui se mettait dessus pour que je puisse prendre appui sur lui... Ce qui est important pour un accouchement (à la maison ou pas!), c'est de l'avoir préparé, mais surtout de se fier à ses envies le jour J: ce sont elles qui feront que le travail se passera au mieux!
A 20h, Françoise arrive, j'ai l'impression que c'est vraiment lancé depuis 1/2h, elle m'ausculte: col à 2/3... Me propose de m'allonger sur le côté, sur mon lit, coussin de maternité entre les jambes. Les contractions sont fortes, je me cramponne à mon homme qui est face à moi, Françoise me masse le dos... 21h30, après plus d'une heure, Françoise me propose de voir où ça en est. Elle m'annonce un col à 5/6... et me dit que mon bébé sera du 4, je ne la crois qu'à moitié... Pour Eliott j'ai connu une longue latence à 6 (de plus de 12H!!!), je ne m'inquiète pas mais j'ai l'impression qu'elle s'affaire surtout pour m'encourager (elle prépare tranquillement tout le matériel pour la poussée, l'arrivée de bébé, ...pendant ce temps, mon chéri a pris le relais dans le massage de dos). Après 21h30, tout s'accélère, pause très courte entre chaque contraction: assez pour que je souffle et ça repart... Je ne sais pas du tout combien de temps ça dure, juste je sens que je reste consciente de tout. J'essaie de rester concentrée sur le son de ma voix pour que mes "ahhh" soient des sons les plus graves possibles, F. me dit aussi d'essayer de penser à une fleur dont les pétales se déploient, s'ouvrent à chaque contraction... La visualisation et la concentration sur ma voix m'aident à "m'ancrer". Et puis, d'un coup, j'ai envie de changer de position, je me redresse pour passer à 4 pattes, appuyée tête contre mon homme (qui, un peu surpris par mon envie soudaine me dit: "t'es sûre?", oui, Françoise me dit que si je sens que j'ai envie de pousser, elle pense que je peux), envie de me cambrer légèrement...
[Pour la parenthèse je me souviens avoir eu la même envie pour l'accouchement d'Eliott et la sage-femme de l'époque me répétant plusieurs fois: "ne vous cambrez pas!!!": je ne sais pas pourquoi, je sais juste que ça m'avais complétement déstabilisée!]
La poche n'étant toujours pas rompue, F. me propose de "regarder" pendant une contraction si elle ne serait pas bombée (ce qui bloquerait la descente de bébé), et là, elle m'annonce que mon col est complètement ouvert, seule une petite "casquette" gène un peu bébé, elle essaie de la "masser" un peu... Je ne sais pas si c'est là que je comprends enfin que ça y est, la fin est proche, mais j'ai soudain un éclair de conscience: j'ai toujours mes chaussettes aux pieds! Je leur dis donc que je ne peux pas accoucher en chaussettes. Je crois qu'on se marre tous les 3. Et puis F. me propose le tabouret d'accouchement... Ca me parle bien: étrangement, là, j'ai une mini-pause (genre 30 secondes??? lol) pendant laquelle je me lève, prends le temps de m'installer, mon homme se cale sur une chaise derrière moi... Une première poussée. F voit les cheveux... Et toujours la casquette de col. Elle me dit qu'elle va aider bébé à passer dessous à la prochaine poussée. La contraction arrive, je pousse, je sens ziou, ma fille glisser en moi... Elle est juste là, toute prête à nous rencontrer. J'ai peur. Je le dis. F. me dit que c'est normal, ma fille arrive, je suis super (!). La contraction arrive, je crie deux fois "aidez-moi, aidez-moi" et je pousse, je pousse et je crie, F. me dit regarde ta fille: je penche la tête à temps pour la voir sortir de moi: Ouaouh!!!!! Magique. Elle est là, sur moi!
Elle est née "coiffée": la poche a rompu juste au moment de l'expulsion...
Ma première question c'est: "on est le combien??" (Françoise "court" à la cuisine pour avoir l'heure de l'accouchement!) Nous sommes le 4, il est 22h37, nous retiendrons 22h36 pour l'heure de naissance!
Et comme elle est sur moi depuis à peine quelques minutes, au moment où Françoise me dit qu'ils vont m'aider à passer sur le lit pour que je sois confort avec ma fille, je lui réponds que je sens le placenta: le temps qu'elle se retourne vers moi: zou, sorti! Nous n'avons même pas eu le temps de couper le cordon avant: un bébé lotus!
Mon homme coupe vite le cordon qui ne bat plus (et qui n'est pas assez long entre bébé et... le sol! lol).
Nous nous "transférons" du tabouret au lit (50 cm!)
Ma fille, ma Lili, ma toute douce trouve le sein presque tout de suite...
Lili a déjà quelques heures sur la photo puisque le soir même nous avons pris des photos sans flash dans la pénombre, autrement dit, on ne voit rien!
Elle nous a offert un magnifique aad, une rencontre inoubliable... Je fonds d'amour