16/11/2013

Transition paléo

Pas sûre pour la place accordée à l'eau minérale sur cette
pyramide, surtout en mode allaitement,
je crois que je pourrais la mettre en base tout en bas :-)
Ca y est, je me décide!
Après un essai d'un peu plus d'un mois en janvier/février 2013, puis une grossesse qui m'a fait revenir à une alimentation très "Junk food" (les premiers mois en tout cas), un retour à la vie "sans" (laitages, gluten, maïs) depuis le mois de juillet, nous nous apprêtons à (re)franchir le cap!
Pas d'essai cette fois-ci, je pense que nous replongeons pour longtemps: j'ai mis presqu'un an à murir cette décision (9 mois précisément je crois!). Mon homme lui m'attend sur le sujet depuis un moment (quand je pense à la toute première fois où j'ai évoqué le sujet il y a 2 ans et quelques de cela et qu'il m'a vraiment pris pour une dingue! lol)...
Alors, Paléo diet, c'est quoi? Un régime? Non, un regard nouveau sur notre façon de manger qui prend ses racines à l'époque paléolithique. Pourquoi ça? Parce qu'il semblerait que 10000 ans ne soient absolument pas suffisant à l'homme pour adapter son système immunitaire/digestif à de nouvelles données, ...
Donc, oui, vu de l'extérieur, paléo diet c'est pour la plupart des gens une façon de manger "sans": sans laitages, sans céréales, sans légumineuses, sans huiles végétales hautement transformées... C'est d'ailleurs essentiellement comme ça qu'il est perçu en France: comme un régime amincissant. Je pense que c'est passer à côté de l'essentiel...
Mais pour nous qui étudions la question depuis un moment et qui avons déjà vécu plus d'un mois en suivant cette façon de manger, nous le voyons surtout comme un régime "avec": tout plein de fruits et légumes bio, de la bonne viande et des poissons locaux et bio, en respect avec notre environnement, et surtout avec beaucoup d'énergie et de retombées positives sur notre corps et notre bien-être... Je suis depuis plusieurs mois un groupe de discussion Facebook dans lequel plusieurs familles ont franchi le pas, c'est très impressionnant de voir les similitudes dans les conséquences positives (alors que ces familles ne vivent pas au même endroit, n'ont pas toutes le même mode de vie, etc...)

Parce que je trouve cet article très clair, je vous le copie ici:
(attention c'est un peu long, si ça vous gonfle déjà, laissez tomber, sinon, jetez un coup d'œil, c'est très bien écrit et documenté)
"10 raisons qui expliqueraient les bénéfices du mode alimentaire Paléo
L’approche « Paléo », pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une façon de manger qui exclut les céréales, les légumes secs, les produits laitiers et les huiles hautement transformées ( par exemple l’huile de pépin de raisin ou l’huile de colza). En d’autres termes, c’est un modèle alimentaire basé sur la chasse, la pêche et la cueillette, mais adapté à notre vie moderne.
La communauté Paléo se développe au Etats-Unis, en Australie et en France, d’après mes connaissances. Tous les gens qui adoptent ce style de vie (y compris moi-même)  en retirent des bénéfices, aussi bien au niveau de leur physique (perte de poids, gain de masse musculaire, réduction des problèmes de peau) qu’au niveau de leur santé mentale (anxiété, dépression) et physique (problèmes articulaires, circulatoires, problèmes digestifs, syndrome du colon irritable, perte de cheveux, problèmes de peau, problèmes oculaires, problèmes auto-immunes idiopathiques, maladies auto-immunes et j’en oublie …)
Visitez les forums, lisez les blogs : les témoignages positifs sont bien présents. Mais au-delà des réussites personnelles, qu’est ce qui peut justifier la supériorité de cette approche, qui va bien souvent à l’encontre des recommandations gouvernementales en matière de santé ?  Pourquoi les céréales complètes, les yaourts allégés, la margarine et les édulcorants seraient-ils mauvais ?
Pour mémoire, c’est Loren Cordain (scientifique américain spécialisé dans le domaine de la nutrition et de la physiologie de l’exercice) qui a formalisé cette approche alimentaire sous le nom de Paleo Diet dans les années 1990 (auteur des livres The Paleo Diet et The Paleo Answers). Un des pionniers en matière de recherche scientifique est Boyd Eaton (1980s).
Voici 10 raisons qui expliqueraient la supériorité de l’approche Paléo. Ce ne sont pas des résultats d’études publiées dans des journaux scientifiques, mais le résumé de la pensée de certains professionnels de santé et de chercheurs américains.
1) La densité nutritionnelle. Mathieu Lalonde (chercheur en chimie organique et inorganique) considère cet argument comme le meilleur. Il s’agit du rapport entre le contenu en micronutriments et la teneur en calories. Je vous conseille vivement de regarder cette vidéo en anglais, dans laquelle Mathieu Lalonde analyse la densité nutritionnelle des aliments : http://www.youtube.com/watch?v=HwbY12qZcF4. Selon Mira et Jayson Calton, le mal du siècle, c’est la déficience en micronutriments (Auteurs du livre Naked Calories). Le fait de se nourrir exclusivement de produits transformés nous fait râter l’opportunité de nourrir vraiment notre corps. Autrement dit, après quelques tartines sucrées, ou une grosse portion de pâtes, vous n’avez plus du tout la place ni les papilles prêtes pour apprécier un fruit frais , un bol de légumes, ou quelques oeufs pôchés, même préparés avec le plus grand soin. La déficience en nutriments est aussi la théorie de nombreux professionnels de santé qui valorisent la recherche et le traitement des causes profondes plutôt que la seule suppression des symptômes.
2) Les bienfaits apportés par les composés phytochimiques des plantes. Comme vous le savez, manger Paléo ne consiste pas à se nourrir de viande exclusivement. Les végétaux ont une place primordiale. Les plantes sont sources de composés phytochimiques qui agissent en synergie (les composés phytochimiques sont des substances biologiques actives que l’on trouve dans les végétaux, en très petites quantités). Les plantes produisent ces composés pour croître, se reproduire, se défendre contre les insectes, les micro-organismes pathogènes et autres menaces. Il y a des centaines de composés phytochimiques. Ils sont responsables des qualités sensorielles de la plante: couleur, arôme, saveurs, textures. Il est impossible de reproduire leur effet sous forme synthétique (compléments alimentaires). Les principales classes de composés phytochimiques sont: les caroténoïdes, la chlorophylle, les polyphénols, les composés organo-soufrés, les composés azotés. A titre d’exemple; il y a un nombre croissant d’études qui montrent que les crucifères (choux, brocolis, choux de bruxelles, navet, chou-fleur, cresson pour n’en citer que quelques uns) auraient des propriétés anti cancer.
RAPPEL Il faut se rappeler que selon Loren Cordain et Sarah Ballantyne (PhD, bloggeuse sur http://www.thepaleomom.com), un des principes fondamentaux de l’approche paléo est de protéger notre paroi intestinale en éliminant les éléments qui l’abîment. Ainsi nous bénéficions d’une meilleure digestion et d’une meilleure absorption des nutriments, ce qui est selon eux considéré comme la base d’une bonne santé.  Je n’ai pas passé beaucoup de temps a étudier les travaux de Seignalet, mais il me semble que lui aussi porte son attention sur la perméabilité intestinale (le processus selon lequel le passage des substances est sélectionné de l’intestin grêle à la circulation sanguine. Lorsque la barrière de la muqueuse intestinale est altérée, on parle d’hyperperméabilité intestinale – "leaky gut" en anglais)
3) Les céréales  (famille des graminées ou poacéesapportent très peu de micronutriments. Selon Mathieu Lalonde, l’argument le plus valable contre les céréales est qu’elles sont peu nutritives une fois cuites. Qui mange du blé cru?
4) Les céréales et les légumineuses contiennent de l’acide phytique à haute dose, ce qui réduit l’absorption des minéraux de nos repas. L’acide phytique se lie avec les minéraux et cet ensemble est excreté par les voies naturelles. L’acide phytique contribuerait à nos déficiences nutritionnelles selon l’approche de Robb Wolf, biochimiste et chercheur auteur du livre The Paleo Solution et selon l’approche Weston A Price. Selon Mathieu Lalonde, l’acide phytique ne serait pas un problème car on le trouve dans tous les végétaux, et non pas seulement les céréales. Qui a raison ?
 5) Toutes les céréales contiennent des prolamines. Robb Wolf  soutient que toutes les céréales, (même celles qui ne contiennent pas de gluten) contiennent beaucoup de prolamines (Pour info, les prolamines du blé se nomment GLIADINES). Elles sont difficiles à digérer pour tout le monde. Une consommation excessive peut entrainer des irritations intestinales, une inflammation systémique et c’est ainsi la porte ouverte aux maladies auto-immunes. Christophe Carrio (coach sportif français) évoque  les prolamines dans un de ses posts.
 6) Les céréales contiennent des lectines, qui affectent la perméabilité intestinale. Les lectines sont une classe de protéines qui est présente dans les toutes les plantes, à degré variable. Elles font partie d’un mécanisme de protection contre les prédateurs et insectes nuisibles. Les lectines sont en général dans les graines de la plante. Selon Sarah, si on peut manger l’aliment cru (les baies, par exemple ) alors il n’y a pas de souci. Si on doit cuire l’aliment, alors ce sont des lectines dangereuses. Les lectines dites dangereuses sont très mal digérées et comme les céréales contiennent des inhibiteurs de protéase (selon Robb Wolf), tout ceci contribue a endommager les cellules qui tapissent vos intestins. Cela créerait des trous, et ce qui n est pas sensé passer dans la circulation sanguine s’ y retrouve. Cette fuite est rendue plus grave parce que les sucres et d’autres molécules se lient aux lectines et passent dans le sang. Cela génère alors de l inflammation systémique, et peut être le départ de diverses maladies, comme les maladies auto-immunes ou même les maladies cardiovasculaires. A savoir: certaines lectines sont plus dangereuses que d’autres. L’agglutinine de germe de blé est l’une des plus dangereuses selon Robb Wolf.
 7) Et le gluten, pourquoi est-il si méchant ? Le gluten est composé de gliadine et de glutenine (protéines). Le gluten est responsable de la maladie céliaque. Il n’y a pas de doute là-dessus. Le gluten serait aussi responsables de nombreux maux de notre monde moderne mais la communauté médicale est encore très divisée a ce sujet (voir cette étude ). De plus en plus de maladies semblent guérir ou au moins partiellement avec une alimentation sans gluten (Pour plus d’information, écouter les podcasts du Dr Tom O Brian). Le gluten agirait sur les récepteurs opioïdes du cerveau en imitant les effets des drogues opiacées telles l’héroïne ou la morphine (Robb Wolf , The Paleo Solution). Selon le Dr O Brian, il existerait un problème de réactivité-croisée avec le gluten. Le café est, parait-il l’aliment qui a la réactivité croisée la plus forte ! J’ai arrêté le café pour cette raison. Lisez cet article en anglais, vous comprendrez ce concept de réactivité croisée: http://www.thedr.com/images/gs201crfoods.pdf
8) Les légumineuses et pseudo graines (amarante, quinoa)  sont sources de lectines et de saponines. Cette idée est soutenue, entre autres, par Robb Wolf, Loren Cordain, Sarah Ballantyne. Selon Sarah, toutes les plantes contiennent des saponines, molécules souvent concentrées dans les graines de la plante. Elles sont relativement présentes dans les légumes de la famille des Solanacées (tomates, aubergines, piments, pommes de terre) Elles ont une fonction de détergent et agissent en dissolvant les membranes cellulaires des microbes et insectes. Les saponines des légumineuses et des céréales entraineraient une détérioration de la muqueuse intestinale, entrainant une hyperperméabilité intestinale. Si les saponines entrent dans la circulation sanguine, elles génèrent de l inflammation. Question a se poser: les saponines et les lectines seraient-elles détruites a la cuisson comme le dit Mathieu Lalonde?
9) Les produits laitiers ne sont pas bons pour nous. Selon Cordain, le lait n’est pas d’une densité nutritionnelle elevée. Il est insulinogénique (il déstabilise le taux de sucre dans le sang et provoque des pics d’insuline) Les hormones bovines pourraient altérer notre fonctionnement hormonal. Elles favoriseraient la perméabilité intestinale. Le lait augmenterait la secrétion de mucus . Le lait est peu toléré (25% des Caucasiens sont intolerants au lactose). Le lait est source d’allergies (allergies fréquentes à la caséine). Il peut aussi  exister une réactivité croisée du lait avec le gluten. C’est un sujet très debattu au sein de la communauté Paléo car les produits laitiers CRUS (= non pasteurisés) ont des propriétés différentes (un autre sujet!) et sont très nutritifs si on peut les tolérer  (vision Weston A Price ) . Voici une article français très intéressant  sur le lait cru: http://www.dur-a-avaler.com/confession-buveur-lait-cru-taty-vache-pasteurisation/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=confession-buveur-lait-cru-taty-vache-pasteurisation
10) Les graisses animales ne sont pas mauvaises pour nous. Contrairement à ce que l’on nous dit depuis les années 1950, il n’y a pas de preuve que les graisses animales provoquent des maladies cardiovasculaires. J’ai passé 30 heures sur ce sujet. Voici 3 études qui montrent qu’il n’existe à ce jour aucune preuve  quant à la nocivité des graisses saturées animales sur le système cardiovasculaire:
Siri-Tarino P et al 2010, ‘Meta-analysis of prospective cohort studies evaluating the association of saturated fat with cardiovascular disease’, The American Journal of Clinical Nutrition, doi: 10.3945/ajcn.2009.27725
Murray Skeaff C & Miller J 2010, ‘Dietary Fat and Coronary Heart Disease: Summary of Evidence from Prospective Cohort and Randomised Controlled Trials’, Annals of Nutrition and Metabolism, doi: 10.1159/000229002
Yamagishi et al 2010, ‘Dietary intake of saturated fatty acids and mortality from cardiovascular disease in Japanese: the Japan Collaborative Cohort Study for Evaluation of Cancer Risk (JACC) Study’, The American Journal of Clinical Nutrition, doi: 10.3945/ ajcn.2009.29146
Selon Weston A Price, les graisses animales sont bonnes pour nous, pourvues qu’elles proviennent d’animaux nourris exclusivement à l’herbe, et en bonne santé (Weston A Price 1870 – 1048. Livre Nutrition and Physical Degeneration)
Remplacer les graisses animales par des graisses végétales ne serait pas bénéfique, voire serait néfaste sur notre santé ( Podcast de Chris Kresser http://chriskresser.com/the-saturated-fat-heart-disease-myth-colonoscopy-health-risks-and-intermittent-fasting , étude http://www.bmj.com/content/346/bmj.e8707)"

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