31/05/2013

le challenge: 21 jours sans râler sur mon enfant

Bon voilà, cela fait de nombreuses fois que je me retrouve le soir, dépitée de ma journée parce que j'ai, une fois de plus, l'impression d'avoir été l'antithèse de ce que je voudrais être en tant que maman... A chaque fois, je me dis que ça doit cesser, (et je publie ce genre d'article!), je bouquine pour me donner l'impression d'avancer sur le sujet. Mais, à chaque fois en fait je reste dans la théorie!
Une de mes phrases-guide étant celle de Gandhi: "Soit le changement que tu veux voir dans le monde", je me suis dis qu'il était vraiment grand temps de passer à la pratique...
Cela fait longtemps que ce lien, 7 trucs pour arrêter de râler sur mon enfant, est dans mes favoris, il m'arrive de cliquer dessus comme une piqûre de rappel. Et puis, l'autre jour, un peu de temps pour flâner en librairie, et je suis tombée sur le livre J'arrête de râler sur mes enfants.
Un point qu'on ne peut pas retirer aux américains, c'est leur besoin d'action, de réaction. Là-bas, les challenges en 21 jours sont monnaie courante... Mais c'est quoi l'idée? Pourquoi 21 jours? Râler, c'est un peu vague, non?
* L'idée: "Le principe est simple, pour commencer mettez à votre poignet un bracelet pour vous rappeler que vous vous engagez dans ce challenge.
Commencez votre journée et à chaque fois que vous vous surprenez à râler (contre votre(vos) enfant(s)), mettez le bracelet de l’autre côté (ne vous inquiétez si pendant les premiers jours vous changez le bracelet plusieurs fois).
Lorsque vous changez le bracelet de côté le compte à rebours repart à zéro. (Et oui !)
Le challenge est difficile c'est vrai mais une chose est certaine c’est que l’essayer et le tenter c’est ouvrir la porte à plus de bonheur, "... C'est surtout donner le temps à son cerveau de se déshabituer de ses mauvaises habitudes pour en ancrer de meilleures.
* D’après les scientifiques une nouvelle habitude s’instaure ou se met en place en 21 jours
* "Selon la définition “râler” c’est: produire des râles d’agonie, grogner, produire un bruit de respiration rauque, protester de façon hargneuse, ...
Des synonymes: agoniser, bisquer, bouder, bougonner, chialer, chiner, enrager, être en colère, fumer, grogner, gronder, maronner, maugréer, murmurer, pester, protester, rager, réclamer, renauder, rogner, rognonner, ronchonner, rouscailler, rouspéter, se fâcher, se plaindre, se récrier." Vous cernez un peu mieux là? Parce que moi, perso, avec mon loulou, j'en ai quand même pas mal à cocher!

Bref, les compteurs étant remis à zéro à chaque râlerie, vous vous doutez bien que le challenge dure plus de 21 jours, parce que, pour le réussir il faut parvenir à les tenir de façon consécutive! Par contre, dans le challenge, on ne compte pas les fois où on râle "dans sa tête"... Heureusement pour moi, sinon ça aurait presque pu me paraître insurmontable :-)
Je ne vais pas venir vous raconter le challenge tous les jours, je vais de mon côté prendre rapidement quelques notes tous les soirs et je viendrai vous en faire un bilan par semaine.

J'ai commencé le challenge aujourd'hui, premier mini-bilan: 2 changements de poignets... Et encore, le lever ce matin s'est très bien passé (ça peut être un énorme point noir dans les humeurs d'Eliott) et il était à l'école aujourd'hui... Le week-end arrivant, cela va me donner une idée du défi à relever pendant les 2 mois de vacances scolaires! :-D
Juste, déjà, j'ai senti aujourd'hui que, grâce au défi, j'ai plus pensé à souffler, plus pensé à poser ma voix (même et surtout quand Eliott prend ce ton odieux qu'il maîtrise si parfaitement ces temps-ci et qui, d'habitude, peut me rendre hystérique!), et surtout mon défi dans le défi est d'arrêter de poser mes limites en disant "arrête!!" (parce que sinon je l'ai en boucle en face de moi...), donc j'avais réfléchi en avance à 2/3 alternatives ("je préfères si tu...", "ça me dérange quand tu ... parce que...") et à quelques points sur lesquels trouver une alternative en amont (sur le moment du repas, j'ai prévenu Eliott qu'il n'aurait aucune remarque sur sa façon de se tenir et de manger au dessus de la table, mais qu'il devrait passer la balayette si le sol était sale autour de sa chaise: très efficace, pas eu besoin de ménage! Et surtout, un repas plus détendu pour tous les 2)... éléments que j'ai réussis à placer plusieurs fois: ça avance déjà!!

A dans une semaine pour la suite des événements!

Et si vous êtes tenté(e)s par l'aventure, vous pouvez laisser un commentaire avec par exemple un lien vers votre "récit" de challenge (où faire le point en commentaire à chaque fois que je publierai un article sur le challenge!) plus on est de fous, ... :-D
A vos bracelets!!! (pour l'instant pour moi, c'est un élastique!)

9 commentaires:

  1. j'adore!
    alors de mon côté, nous avons fait un passage chez la psy mercredi. Il en est ressorti qu'Emma vit mal l'arrivée de sa sœur. Elle le manifeste de différente manière. La psy m'a expliqué qu'une seule "punition" fonctionnait réellement : quand le comportement n'est pas conforme aux règles, Emma va dans sa chambre réfléchir à ce qu'elle a fait (voire fait un dessin ou se défoule sur un pushing-ball) et nous venons la chercher quand nous estimons le temps suffisant.
    Bon du coup, depuis mercredi je m'y tiens. (malheureurement mon compagnon a plus de mal). Je ne lève pas la voix mais j'essaie de la rendre plus autoritaire (ma voix). Par contre on avait jusque là interdit les dessins dans la chambre suite à des initiatives artistiques un peu trop "libre" (murs, livres). donc là, il va falloir mettre en place quelque chose.
    L'idée de ne pas râler avec un objectif de 21 jours consécutifs est bien. Il nous force, parents, à chercher des alternatives qui seront sans aucun doute plus efficaces.
    Je vais te rejoindre dans ton challenge.
    à dans une semaine pour un 1er bilan

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    1. La "punition" évoquée par ta psy, me fait finalement beaucoup penser au "temps mort" que tu avais mis en place quand tu choisissais d'ignorer Emma quand son comportement n'était pas acceptable... Quant au passage chez la psy, ici cela fait 3 séances déjà pour Eliott :-) Pas de changement concret depuis je trouve, mais le soulagement de savoir qu'il a une oreille neutre et empathique pour l'aider à déméler les fils un peu trop présents (déjà!) dans sa tête...
      Contente de savoir que tu partages l'aventure... Les bilans de semaine n'en seront que plus riches!!

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  2. Il y a une page facebook pour soutenir les parents qui relèvent ce défi... Sacré challenge!
    Quant au conseil de la psy, il me ferait fuir. J'ai du mal à voir en quoi isoler un enfant l'aidera à surmonter l'énorme bouleversement que représente l'arrivée d'un autre enfant. Les idées de Catherine Dumonteil-Kremer sur les relations frère-soeurs sur le sujet correspondent bien plus à mes convictions.

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    1. Merci Mamko pour l'information concernant la page facebook, j'irai faire un tour :-)
      Concernant les conseils de la psy, il est important de soulever que de nombreux professionnels ne partagent pas la version "positive" de notre façon de voir l'éducation, d'où la mise entre guillemets ici du terme "punition"... Je rejoins cependant son point de vue, seulement s'il s'apparente au "temps mort", ce temps parfois nécessaire au parent pour reprendre son souffle, rassembler ses idées, et à l'enfant (s'il est assez grand) de "redescendre" aussi.. Bref, cela ne doit pas être une "punition" mais bien un moyen de permettre à chacun de retrouver ses moyens pour mieux renouer la relation...
      J'en reparlerai dans mon bilan de la semaine, car, de mon côté, ce temps n'est (pour l'instant) pas possible avec mon fils (quand je suis seule avec lui en tout cas), il me reste donc à trouver d'autres ressources pour "redescendre" (de ma colère, de ma pression)...

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  3. A mes yeux, et c'est donc vraiment un ressenti personnel, envoyer un enfant dans sa chambre est une punition, avec ou sans guillemet. Aletha Solter l'expliquera mieux que moi:
    http://www.awareparenting.com/timeoutfrench.htm
    Ca me semble différents du temps mort, où l'adulte s'isole pour retrouver son calme.
    J'ai la conviction, et là aussi, c'est un ressenti personnel, que les comportements des enfants sont étroitement liés à la satisfaction ou non de leurs besoins. Par exemple, mon fils est imbuvable lorsqu'il est fatigué (comme bien des enfants). Ca me semble plus logique de travailler en amont, soit le respect de ses besoins en sommeil, plutôt qu'en aval, sur son comportement infect.
    Dans le cas de l'arrivée d'une petite soeur, il est probable que ce soit le besoin d'attention qui est insatisfait . Loin de moi l'idée de juger cette famille qui cherche son équilibre. Mais je trouve que le conseil de la psy me semble bien contradictoire avec ce dont aurait besoin l'aînée.

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    1. Tu sais, Mamko, je suis moi aussi pleine de convictions... Je lis beaucoup, je me suis "formée" aussi pour avoir ce que je pense être les meilleurs outils d'une parentalité positive, ... Mais surtout, avec le temps, j'apprends à écouter, et surtout à ne pas juger. Céline est venue ici nous parlé d'une proposition, d'une solution. Pas toujours facile quand on est parent de s'y retrouver dans la jungle des (mêmes très bons) conseils qui pleuvent sur nous. Chacun avance à son rythme, en fonction aussi de son chemin personnel.
      Je ne pense pas (je n'espère pas) que ce conseil de psy ait été le seul donné en ce qui concerne la réassurance concernant l'aînée de la fratrie, si c'est le cas, c'est sûr que c'est loin d'être adéquat... Quand Céline est venue en parler ici, je l'ai plutôt lu comme une des solutions possible pour faire face "au moment de la crise"... Oui, toutes les solutions ne sont pas idéales... Tu parles de l'influence de la fatigue sur le comportement de ton fils, le mien y est tout aussi sensible, je le sais, et pourtant, les jours où ma fatigue est trop forte, où mon réservoir émotionnel n'est pas assez rempli, j'ai du mal à "faire avec ce comportement"... Le temps mort où l'adulte s'isole n'est pas rassurant pour moi car, quand nous sommes, mon fils et moi, tous les deux débordés par nos émotions, je préfère "m'isoler" dans le salon en le laissant en "sécurité" dans sa chambre (si je m'enferme moi dans une pièce, ça veut dire que je le laisse dans l'intégralité de l'appart et là, même pour une ou deux minutes, je ne me sens absolument pas sécure - un des éléments clés du temps mort - où de ce temps de pause parfois nécessaire que l'on peut appeler comme on veut)...

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  4. Pour répondre à Mamko, aujourd'hui, quand ma fille lève la main et me menace en me regardant droit dans les yeux, ou me parle mal, ne me respecte pas en tant que parent, je pense qu'elle doit comprendre que des limites sont dépassées.
    Chaque enfant est différent et répond différemment à toutes les méthodes.
    Quand on devient parent, on est plein d'idéaux, "jamais je ne ferai ci, ni ça..." Mais quand on se retrouve face à un enfant qui depuis l'âge de 2 ans pousse toutes les limites jusqu'à l'extrême, certains de ces idéaux doivent être reconsidérés. Je ne trouve pas que lui demander de se calmer 2 min dans sa chambre soit très sévère, l'important est d'expliquer et de ne pas le faire pour n'importe quoi.

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    1. Céline, tu cernes le plus important sur "l'explication"... Un des points que tu liras dans le bouquin, c'est bien que ne pas râler, ça ne veut pas dire ne plus poser ses limites... C'est d'ailleurs un point essentiel, qui transparaît en filigrane de toutes les lectures qui vont dans le même sens (Faber & Mäzlish, Gordon), l'importance en tant que parents de savoir poser ses limites...
      Attention à l'importance de la nuance, je dis bien SES limites et non pas DES. "Des" ce sont les limites de convenances, celles qu'on ne choisit pas vraiment, qu'on reproduit, qui vont dans le sens de ce qui "devrait" être...
      "Ses", pour celles qu'on a réfléchies, celles qui sont importantes à nos yeux (en exemple ici, http://www.cdumonteilkremer.com/article-poser-les-limites-respectueusement-en-dix-points-91851583.html, celles de Catherine Dumonteil Kremer). Souvent (toujours), un enfant nous renvoie à ce que nous ne voulons justement pas voir et c'est là où nous devons être prudents, pour éviter de rentrer dans les jeux de pouvoirs, mais là, j'ouvre encore un autre débat...

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  5. Désolée de revenir si tardivement.
    Céline, il n'y a vraiment aucun jugement de ma part envers votre famille. Je sais à quel point le fossé peut être énorme entre désir et réalité concernant le quotidien avec des enfants. C'est d'ailleurs pour ça que je lis autant ;-)
    C'est plutôt que ça m'attriste qu'un psy puisse donner ce genre de conseils, et que pour ma part, ça ne me conviendrait pas du tout comme réponse. Mais si ça vous correspond, tant mieux.
    Je me répète, mais à chaque fois qu'un enfant a un comportement inadapté, ça vaut le coup de mettre le décodeur en route: il y a quasiment à chaque fois un message à décrypter. J'ai cité la fatigue, mais c'est des fois bien plus subtil, sinon ce serait trop simple... Je repense à mon Deuzan qui s'était mis à me crier "dégage!" quand je l'approchais. Ca me faisait monter dans les tours, jusqu'à ce que je réalise qu'il répétait ce qu'il vivait au parc avec des plus grands, certainement pour en comprendre le sens. On en a discuté, notamment sur le fait qu'il s'était senti rejeté, et très malheureux, et ce comportement a disparu.
    Alors, non, l'enfant n'a pas le droit de parler mal (et on n'a pas le droit de leur parler mal non plus), mais il ne le fait pas pour le plaisir. Il attire notre attention. Maladroitement. Pareil pour nous, on est bien plus zen quand on est heureux et en forme...
    "C'est lorsque les enfants semblent le mériter le moins qu'ils ont le plus besoin de nous." Franchement, je trouve ça tellement vrai.
    J'espère vraiment que la situation va s'apaiser chez vous.

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